Les petits tracas rencontrés lors de l'élevage





Les signes --- Le matériel à prévoir --- Les symptômes --- Que faire ? --- Constater --- Trucs et traitements --- Soigner



   
 Bien que la volaille soit "archaïque" et résistante, il arrive, malgré nos bons soins, que nos protégés tombent malade sans que l'on sache vraiment pourquoi. Cela peut être dû : à l'humidité, à la nourriture, à la météo, enfin bref à cause de tout et de rien, certains animaux se laissent mourir. Je ne suis pas vétérinaire, mais j'aime mes animaux, et suis d'avis de les soigner autant que faire se peut (même si l'animal paraît perdu, on peut espèrer et une fois sur deux : ça marche). Il est possible, dans certains cas de "tenter" une récupération - sous réserve que l'animal ne soit pas trop atteint et ce n'est pas toujours facile à déterminer car si l'animal se cache (dans les arbres ou les taillis), son absence passe même facilement inaperçue pour peu que l'on ait plusieurs animaux de la même race (ils se ressemblent, il faut alors les compter tous les jours).
     Aussi, dès que les symptômes apparaissent, en plus de soigner l'animal, il faut s'armer de patience car ça paraît long avant de voir le premier signe de guérison.



LES SIGNES D'ALERTE

   Comme je l'ai écrit précédemment, quand on choisit ses poussins, il faut les prendre vigoureux, sinon, on s'expose à pas mal de déceptions. En effet, il arrive que certains de nos protégés ne survivent pas, et l'on se pose encore la question de savoir pourquoi.

    Les poussins ont besoin de chaleur et le changement de température peut leur être fatal : si un de vos poussins ne bouge plus, reste sur ses pattes tête baissée, vous pouvez vous dire que c'est le début de la fin, en effet, il mourra. Vous pouvez tenter de le réchauffer, de le gaver, il se peut que ça marche, sinon, mieux vaut abréger ses souffrances, car un poussin met au moins deux jours pour mourir, et je vous garantis que ça fait mal au coeur.
Si le temps s'y prête : tout le monde dehors !

    Dès que les poussins commencent à avoir des petites plumes, il faut les mettre au soleil et les laisser courir, sous peine de les voir s'étioler un à un. En effet, il arrive un moment où il est vital pour eux d'être à l'extérieur et à la lumière naturelle.

    LIMITEZ le nombre de coqs dans votre basse-cour car ils se font concurrence à qui sera le plus fort et deviendra le "chef" et patatras ! je te fais un malaise ! Ce qui s'en suit est plus triste : le coq se paralyse, ne mange plus, et finit par mourir même en le nourrissant et en le faisant boire malgré tout. Un médecin de mes amis, a diagnostiqué une congestion cérébrale (dûe à la concurrence et à la sélection naturelle par la force des choses).
Tout comme une nourriture trop riche ( du style : donner du lait à boire (ça s'est déjà vu) pour ne pas gaspiller) est aussi radical pour ce genre de malaise.
    Il faut examiner régulièrement les pattes de vos volailles (que ce soient poules, coqs, oies, canards, ...) : si vous vous apercevez que les "doigts" se tordent et se déforment, cela est probablement dû à l'humidité du poulailler (il faut le nettoyer plus souvent) et à un manque de vitamine (voir ci-dessous ...). Donc, à surveiller.
Le matériel nécessaire :

Il faut prévoir des récipients pour l'eau, le grain et autres, (des fonds de bouteilles en plastique font parfaitement l'affaire car on peut en changer souvent sans avoir à les laver), des chiffons et de la paille, ainsi qu'une seringue propre.

Les symptômes

En général, (comme pour le poussin) l'animal se tient "frileusement",  la tête basse, somnole debout, se cache (ne sort pas du poulailler ou s'il en sort, va dans un coin à l'abri des coups de becs), ne mange plus et ne boit plus, marche d'un pas incertain (faiblesse).

prenez soin de nous et nous pondrons de beaux oeufs !Que faire ?

En tout premier lieu, il faut isoler l'animal (il pourrait contaminer les autres). Pour ce faire, si l'on dispose d'un endroit chaud, éclairé, une caisse en plastique garnie de paille suffit (il faut la nettoyer tous les jours et même plusieurs fois par jour si nécessaire).
Pour prendre l'animal, je vous conseille d'agir calmement et de l'envelopper dans un grand chiffon, ainsi il ne pourra battre des ailes, car bien que très faible, il prend peur et se débat, ce qui surprend toujours, habitués ou pas (mine de rien, ça a de grandes ailes), donc en manoeuvrant doucement, tout se passe bien.
Tant que vous avez l'avez sous le bras (si je puis dire) profitez-en pour le soupeser. S'il vous paraît lourd, reportez-vous à la rubrique ci-dessous. Et surtout ne paniquez pas lorsque vous irez chercher la bête malade : tout le poulailler sera derrière vous pour regarder ce que vous faites (en gloussant bizzarement, ce qui n'est pas pour nous rassurer d'ailleurs, car on ne sait jamais quelle réaction un animal peut avoir...).
Déposer l'animal dans sa caisse et attendre un moment avant de l'examiner sous toutes les coutures, si l'on peut dire, ce moment de pause lui laissera le temps de se remettre de ses émotions.

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Constater


de plus près pour comprendre ce qu'il se passe :
       - soupeser l'animal : Puisqu'on que l'on "suit" l'animal depuis qu'il est tout petit, on se fait une idée approximative de son poids, aussi, si l'animal malade vous paraît lourd, trop lourd, c'est que peut-être, il est "gorgé d'eau" (pleurésie), sa respiration est sifflante, la gave paraît grosse mais est molle (si l'animal a mangé "on le sent"), pareil, elle peut être pleine d'eau, ce qui gêne l'animal pour respirer.

COCORICO !! je suis le roi de la basse-cour !         - la fièvre : entourer doucement la tête avec la main, sans serrer, pour savoir si la crête est chaude, même topo : si elle vous paraît trop chaude, c'est que l'animal fait de la fièvre : il y a infection.

        - la crête : vérifier la couleur de la crête ainsi que sa forme et sa consistance. En effet, la crête sert de "baromètre" de santé.
Elle doit être rouge, bien crantée, et bien droite, sa surface est "granuleuse" mais tendre au toucher
.

        - Si l' animal l'a en berne, c'est un signe d'extrême faiblesse.

        - Si elle est pâle, l'animal est anémié ;

        - Si elle est sèche, il est déshydraté.

        - écouter sa respiration : si elle est sifflante et que l'on entend une sorte de gargouillis, c'est qu' il y a sans doute bronchite.

        - essayer de le faire tenir debout sur ses pattes : si l'animal ne tient pas, il est au bout de ses forces.

        - retourner l'animal pour voir s'il s'est sali : en cas d'extrême faiblesse, l'animal ne peut plus bouger et se salit, il peut y avoir diarrhée.

Nous adorons nous baigner ...
N'oubliez pas de nous mettre de l'eau !       - vérifier le corps en général pour savoir s'il est blessé : un animal blessé se cache et souffre, donc ne mange plus comme il faudrait. Il faut soulever les ailes des poules pour regarder si elles ne sont pas lacérées (lors de l'accouplement, le coq lacère littéralement la poule avec ses ergots).

       - observer si l'animal ferme les yeux plus qu'il ne les ouvre : si c'est le cas, l'animal est épuisé dans tous les sens du terme.

       - lui faire ouvrir le bec pour vérifier la couleur de sa gorge.

       - palper le cou (tâter la gave) : si elle est vide, l'animal a faim, si elle est gonflée et molle, elle est pleine d'eau (il y a pleurésie) ou de bile (il se peut que l'animal ait mangé quelque chose qu'il a du mal à digérer).

 

TRUCS, SOLUTIONS, ET REMEDES

Revenons
vite-fait sur les symptômes :

Symptômes

A faire


tête basse
se cache
boîtement
ne bouge plus
ne sort plus du poulailler
diarrhée
mauvais état général
manque de plumes
crête en berne
odeur de l'animal

     

soupeser l'animal
vérifier la fièvre
vérifier la crête
vérifier si diarrhée
écouter la respiration
voir si l'animal tient debout sans aide
vérifier en général (sous les ailes)
vérifier la couleur de l'intérieur du bec
constater la grosseur de la gave
vérifier les pattes
vérifier le plumage



Tout d'abord, laisser l'animal affaibli à la diète pendant une journée, mais lui donner à boire de l'eau sucrée, puis on voit ce qu'il se passe (si ça s'améliore, c'est bon signe, sinon, il faut attendre un peu avant de réintroduire le grain, surtout si l'animal a mangé un truc qui ne passe pas).

Méthode pour faire ouvrir le bec :

on suit le bec, en partant de la pointe avec le pouce et l'index, et l'on maintient le même écart entre les deux doigts jusqu'à arriver à la base du bec, en général, l'animal l'ouvre facilement avec cette méthode simple et sans douleur pour l'animal. Une fois le bec ouvert, il faut le maintenir et y injecter le médicament ou la nourriture. (ce qui n'est pas facile du premier coup car la première fois, il ne se laisse pas faire).

Faire tomber la fièvre :
je ne fais pas tomber la fièvre, car cette dernière combat les microbes et à mon avis, il faut aussi laisser faire la nature de ce côté-là, mais on peut toujours donner un peu d'aspirine(la dose pour les bébés (0,10 mg, 2 à 3 fois par jour).

Pour remonter un animal affaibli par le manque de nourriture et d'eau, on peut donner de l'eau sucrée plusieurs fois par jour, souvent et en petites quantités, surtout si ce dernier est à la diète.

Si l'animal a une respiration sifflante :
il y a peut-être bronchite, lui donner un antibiotique à large spectre (vous pouvez demander à votre médecin traitant) .


Pour la diarrhée :
tout comme pour un bébé, on peut donner de l'ultra-levure, (ça ne peut lui faire que du bien, car lors de la "remise en route" de l'animal, il y a diarrhée).

Si l'animal est anémié ou a les pattes qui se tordent, le plumage décoloré :
il manque de verdure et de vitamine D, lui donner des pelures de légumes, de l'herbe, du son, de l'huile de foie de morue (à la seringue seulement), des coquilles d'huîtres pilées , du SOLEIL et surtout de la CHALEUR.
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Si l'animal paraît amaigri :
lui donner du grain, s'il ne le prend pas, il faut alors le broyer le plus finement possible et donner à la pipette avec un gros embout (pour que cela puisse passer), et petit à petit, selon que l'animal se remet, redonner du grain de plus en plus gros.

Si l'animal a l'intérieur du bec blanc :
il a une sorte de champignon. Les anciens enlèvent cette peau blanche puis huile l'intérieur du bec. Mais je pense que ce problème est dû à la qualité du grain, je n'ai jamais eu ces ennuis.

Si l'animal a une gave gonflée et molle :
c'est qu'elle est sans doute pleine d'eau, alors il faut traiter avec l'antibiotique (cela peut-être une pleurésie), ce dernier aidera l'animal plus sûrement que si l'on ne fait rien, et il éliminera l'eau qui finira par l'étouffer, ou la bile si l'animal a mangé quelque chose qu'il n'arrive pas à digérer.

Si l'animal est faible et a une drôle d'odeur :
il est malade, alors sans chercher plus loin : antibiotique.

Cette "cure d'antibiotique" doit durer jusqu'à ce que l'animal aille mieux, ce qui peut prendre une bonne dizaine de jours. Quand l'animal reprend des forces, il cherche à picorer et à sortir de la caisse où on l'a entreposé.

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BLESSURES

 
blessure occasionnée par le coq
 



Si un animal boîte tellement qu'il n'arrive plus à se déplacer pour se nourrir, mieux vaut abréger ses souffrances, car si la patte est réellement cassée : on ne peut pas plâtrer, n'est-ce pas, alors, on le tue et on le mange. Par contre, on ne mange pas d'animal malade.

Quant aux blessures, en général, ce sont les poules les plus à plaindre, car lors de l'accouplement, le ou les coqs les abime(nt) avec leurs ergots, elles sont littéralement lacérées. Dans ce cas, isoler l'animal au chaud et lui laisser reprendre des forces en lui donnant à manger et à boire le temps nécessaire à la guérison des plaies.

A part cela, on ne peut pas faire grand chose, les plaies guérissent généralement toutes seules, mais si la poule est trop blessée (vérifier sous les ailes), elle ne mange plus d'où isolement nécessaire car les autres poules finiront par lui donner des coups de bec et la tuer.

 

N'hésitez pas, je me ferai
un plaisir de vous renseigner !

Si vous avez des suggestions à faire, des questions à poser,
ajouter un lien, n'hésitez pas, envoyez-moi un e-mail à :
Poussin Citadin

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