Les troubles oculaires ne sont pas répandus chez la volaille. Toutefois, comme les oiseaux ne peuvent pas vivre sans voir, des problèmes de vision peuvent provoquer une baisse de rendement dans les élevages.

     Une vue réduite pour un oiseau est un handicap certain pour trouver à boire, à manger et une position sociale au sein d'un élevage.

     Dans les élevages intensifs, les animaux produisent des gaz amoniaqués qui irritent fortement les membranes des paupières, les yeux, les sinus et la trachée. Cela provoque des conjonctivites, et des irritations du blanc de l'oeil.

     Les oiseaux infectés ont les yeux rougis, les paupières gonflées et sont très sensibles à la lumière.

     Si les niveaux élevés d'amoniaque persistent, la cornée est ulcérée et une cécité peut se produire.

     Le gaz amoniaqué est formé par l'acide urique des volailles mélangé au fumier et à l'eau. Cela forme un gaz, qui, dans un local mal ventilé, produit des bactéries qui trouvent là, un milieu favorable pour se développer.

     A l'état naturel ou dans les petits élevages bien entretenus, ces gaz amoniaqués ne posent pas de problèmes.

    Cette maladie virale peut provoquer des tumeurs dans l'iris, le déformer et provoquer la cécité.

     Les poussins peuvent être vaccinés dès la naissance ou même avant, mais le temps que le vaccin agisse, rien n'empêche la diffusion du virus.

     Des études ont montré que la vaccination n'était pas forcément efficace contre ces tumeurs de l'oeil.

     Elle peut provoquer des lésions autour de l'oeil. Un gonflement se produit qui peut altérer la vision et provoquer la cécité dans les cas graves.

     Normalement, le globe oculaire reste intact, et si l'animal est traité correctement, les lésions soignées, la vue doit revenir à la normale.

     Un grand nombre d'infections bactériennes peuvent endommager l'oeil.

     La bactérie "salmonella" (et ses dérivés) est réputée pour provoquer de graves conjonctivites purulentes ainsi que des inflammations du globe oculaire et des conjonctives avec du pus, puis la cécité survient.

     Souvent, les poussins sont atteints par le biais de leur mère.

     Les moisissures se développent facilement sur les matériaux, la litière et les aliments.

     Une souche commune est l'aspergillus (voir la page sur l'Aspergillose).

     Les oiseaux sont exposés à ce champignon (ou à d'autres) dans le couvoir, les litières humides...

     Alors qu'Aspergillus est considéré comme un pathogène respiratoire, il peut aussi envahir les yeux : des plaques jaunes se développent sous les paupières, l'oeil s'enflamme et cela peut provoquer de graves dommages à l'animal.

    Certaines maladies respiratoires peuvent provoquer des conjonctivites : la maladie de Newcastle, la laryngotrachéite, la bronchite infectieuse, la chlamydia et les mycoplasmoses. Ces infections ne nuisent pas à l'oeil en soi, mais causent un inconfort certain : frottements, grattage des paupières. Ces inconvénients s'installent rarement pour toujours. Cependant, une sinusite peut se développer, et entraîner le gonflement des sinus autour des paupières ce qui est très inconfortable pour l'oiseau.

     Le virus de la grippe aviaire cause l'encéphalomyélite chez les poulets âgés de 1 à 6 semaines. Le virus affecte principalement le système nerveux, mais les poussins ont l'oeil terne avec une incoordination progressive, ils restent assis sur leurs pattes, ont des tremblements de la tête et du cou ; enfin, ils restent prostrés et se paralysent.

     Chez les adultes, en plus des symptômes  cités ci-dessus, viennent s'ajouter la cataracte et le gonflement des yeux. La cornée se fragmente et ne fonctionne plus normalement  (l'animal n'arrive plus à faire la "mise au point", à "viser" sa nourriture).

     Des anomalies congénitales telles que la déformation et le mauvais placement des yeux dans les orbites peuvent se produire, mais le préjudice reste faible.

     Ces malformations peuvent inclurent un ou les deux yeux qui manquent, les yeux sont de taille réduite ou placés trop en avant sur la tête.

     Ces anomalies peuvent être héréditaires ou provenir de la pré-incubation ou de l'incubation elle-même. Les poussins frappés par ces anomalies ne sont pas gardés en vie.

     Un déficit en vitamine E peut avoir une forte incidence dans les élevages, tout comme l'encéphalomyélite aviaire, une infection ou une exposition prolongée à certains types d'éclairage artificiel.

     Les blessures aux yeux peuvent se produire dans les couvoirs, pendant le transport des animaux, peuvent aussi être causés par le mauvais entretien du matériel (souvent brillants et qui attirent les animaux).

     La plupart des poussins, heureusement, sont très habiles pour protéger leur tête, ce qui fait que les blessures dues à l'arrachage sont très rares.