LES NAISSANCES EN DETAIL et CONSEILS




Voilà, nous y sommes, le grand jour est arrivé ! Tout le monde piétine en attendant le premier petit coup de bec, et puis ça y est : un petit trou dans la coquille marque le début des naissances.
Même si l'on a fait tout ce qu'il fallait, on doit s'attendre à des pertes, malheureusement, et il faut s'attendre à quelques désagréments inattendus, mais en sachant s'y prendre, on s'en sort très
bien.

 
 


Enfin, l'heure est arrivée.
Le petit trou apparaît : Les choses sérieuses commencent : il va falloir surveiller d'heure en heure, le coeur battant, comme nous n'avons jamais vu naître de petits poussins, toute la famille a les yeux rivés sur la couveuse ! Le problème suivant ne va pas tarder à se poser : au bout de 8 heures, les trous dans les coquilles n'ont pas changé d'apparence ! Ils ne se sont pas agrandis. On a toujours dit : Il faut laisser faire la nature ! Oui ! mais à quel prix ?
En collant notre oreille sur l'oeuf, on entend parfaitement "piou piou", donc le poussin est bien vivant. Un ami médecin a dit : "il faut les aider" car la chaleur dans la couveuse a fait que la coquille s'est désséchée ainsi que la peau blanche qui est très difficile à arracher. Et dans la nature, maman poule aide ses petits en picorant la coquille, chose que l'on ne voit jamais, donc tout le monde pense que le poussin sort comme dans les dessins animés : comme une fleur. Ce qui est faux, on l'a compris maintenant.
Nous nous mettons donc en devoir "d'aider" nos petits protégés. A l'aide d'une grosse aiguille à canevas (bout rond), on enlèvre petit bout par petit bout des parties de coquille, puis on ouvre la pellicule blanche.


Et l'on voit un petit bout de bec apparaître. Face à vous, la pointe du bec doit être dirigée vers le bas, comme si le poussin vous regardait, on peut donc commencer à enlever la coquille EN DESSOUS et non pas au dessus où se trouve le cordon. On choisit l'endroit de cette délicate opération en fonction de la température de la pièce : Il faut essayer autant que possible d'éviter une différence de température entre le moment où ils naissent et le moment où ils sont parfaitement secs. Et l'on continue tout doucement, en faisant attention à enlever la partie la plus ronde de l'oeuf et surtout à ne pas blesser l'animal.
Et surtout on ne décroche pas le poussin du fond de la coquille à bout pointu : explications : le poussin est sûrement encore attaché à sa coquille par le cordon ombilical, il faut donc la lui laisser sous peine de lui arracher le ventre, mais s'il la traîne et tire trop, on peut séparer la pellicule blanche de la coquille d'oeuf, à la longue, le tout finira par sécher et tomber tout seul. Une poche gluante se présente (on peut comparer ça au placenta chez les humains), nous l'appellerons la matrice. Avec beaucoup de délicatesse, il faut dégager le poussin (à moitié de coquille seulement), c'est assez bizarre car il y a des vaisseaux sanguins et quand on la perce, le sang coule un peu : ce n'est pas le poussin qui saigne, mais la poche ...donc pas d'affolement.. Une fois tout ce travail effectué, renverser la coquille de façon à faire sortir le poussin, juste la tête et les épaules (le reste la nature s'en chargera) . Voilà, le poussin est presque sorti,


La première phase délicate est passée. Maintenant, il faut remettre très vite le poussin dans la couveuse ou dans un autre habitacle chauffé à au moins 38°/39°, il vaut mieux éviter la paille qui est rèche, dans le fond de la couveuse, le foin ou des copeaux de papier journal sont plus doux.  Par la suite, descendre de 2 degrés par semaine au fur et à mesure que les poussins grandissent.

 

 


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